Le processus continu de dramaturgie et d’apothéose corporelle a suivi un chemin progressif dans l’œuvre singulière de Natasha Lebedeva, une créatrice très intéressée par la fusion entre la peinture et la photographie. Ses réflexions sur l’éphémère, la disparition et l’oscillation abrupte entre une désorganisation croissante et l’exaltation de ses traits les plus plastiques, se traduisent par un travail qui souhaite restaurer la centralité du sujet et du corps dans lequel il s’incarne. 

La dramaturgie de sa mise en scène, la couleur et le prisme poétique se veulent, en outre, un hommage référentiel aux postulats de la Renaissance et du baroque pour réfléchir à la culture visuelle postmoderne en la confrontant à des concepts inégaux autour de la nudité et de l’identité, de la disparition par l’exaltation de l’excès, du maniérisme et de la perversité, ou par la ressemblance, la répétition, la différence, la sexualité, la violence et la transgression.