Ñaco
FABRE
Ñaco Fabre (Palma de Majorque, 1965) commence sa formation à la Escuela de Artes y Oficios Artisticos de Palma, qu’il prolonge ensuite avec les peintres Juan José Deudero et Ellis Jacobson et par des voyages à Londres, Venise et Paris.
L’huile, le graphite, le fusain et le vinyle sont les matériaux avec lesquels il donne vie à l’équilibre trouvé entre les formes géométriques et le geste subtil, à travers des plans de couleur et de graphisme, reflétant sa vision lyrique du paysage, de la nature.
La séduction de la géométrie
Sans que nous en soyons toujours conscients, la présence de formes géométriques régulières ou irrégulières (lignes, plans, points, figures, angles, polygones…) est une constante dans notre panorama. Elle crée des compositions visuelles dans l’espace immédiat que nous habitons. Depuis que l’homme a été séduit par la ligne idyllique de l’horizon, il existe une attirance naturelle pour le géométrique. L’artiste a intégré la présence de la géométrie dans son langage – du choix du format ou de la taille des œuvres à l’apparition de figures dans ses compositions.
Par conséquent, son influence est perceptible à travers les âges, depuis l’époque des cultures égyptienne ou aztèque jusqu’à l’abstraction de nos jours, dans son langage plastique plus austère.
Pourquoi la verticale invite-t-elle au raisonnement et l’horizontale à la passion ? Pourquoi l’angle projette-t-il l’infini et le cercle ou le carré le rassemble-t-il ? N’est-ce pas la géométrie – avec la lumière – qui ordonne l’espace que nous habitons et donc le temps que nous vivons ?
Il y a aussi une poétique de l’espace qui dérive et se concentre sur la géométrie et qui est inséparable du raisonnement esthétique appliqué à la création où la beauté se manifeste dans de multiples présences, d’où la séduction de la géométrie est présente dans nos vies résultant en un plaisir visuel continu.
NF (Carnet de notes. Mars 2016)