Avec la fondation Art for All, elle partage chaque année cette énergie créatrice avec des enfants soldats, des jeunes filles victimes d’abus, des lépreux ou des malades du sida, des réfugiés, des orphelins, des oubliés. Ces initiatives invitent des personnes vivant dans des conditions difficiles ou marquées par des traumatismes à s’exprimer par la création. Ensemble, ils font de la matière un espace de renaissance. Et ces histoires humaines, fragiles et puissantes, se lisent dans ses sculptures.

Chacune possède son propre caractère, perceptible dans les détails d’un visage, d’une main ou d’un pied. Mais toutes partagent une même force intérieure, une dignité silencieuse. Elles semblent dire : « Me voici. » Je vis. J’existe.

Le matériau dont elles sont faites — un mélange de bois, de fibres de papier, de résine et de colles variées — leur confère une texture singulière. Retravaillées ensuite à l’acrylique et aux pigments, elles se rapprochent des toiles matiéristes de Jenny et trahissent la main d’une seule et même artiste. Cette matière a l’avantage d’être incassable, mais elle ne résiste pas aux intempéries : certaines œuvres sont donc coulées en bronze.

Laissez ces sculptures vous parler en silence — et vous comprendrez le langage muet de l’âme qu’elles portent en elles.

Jenny vit et travaille aujourd’hui dans l’ancienne école d’un village pittoresque situé près de Bruges, où elle a installé sa propre galerie, Kunstklasse.

Ses œuvres ont été exposées dans de nombreux pays : en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Angleterre, en Suède, en Espagne, au Danemark, aux États-Unis, en Malaisie, au Togo et en Autriche. Plusieurs galeries internationales ont également présenté son travail à l’étranger.