Jérôme
Jasinski
Photographe, ébéniste et sculpteur, Jérôme Jasinski crée par ses oeuvres pop et ludiques la surprise d’une 3D déroutante. Reflet de l’esprit seventies d’une enfance passée au coeur d’une famille d’artistes, sa palette est chatoyante : du jaune éclatant, l’orange vif, si caractéristique de l’époque, ou encore un rouge vibrant, s’y déclinent dans d’étonnantes et complexes perspectives.
Né à Bruxelles en 1968, Jérôme Jasinski grandit dans une maison seventies entouré d’art et de références pop. Adolescent, il se captive pour la photo et s’imprègne de l’univers de son grand père, le décorateur Stéphane Jasinski. En sa compagnie, il découvre les artistes et mouvements artistiques ayant influencé son travail, développe son goût du mobilier contemporain à l’esthétique épurée et se passionne pour la peinture moderne, l’architecture (le corbusier, Charlotte Pérriand, Henry Vandevelde, Frank Lloyd Wright ou le mouvement Bauhaus), la sculpture et, plus tard, les artistes cinétiques et le G.R.A.V (Groupe de recherche d’art visuel).
Autre révélation majeure : ses premiers contacts avec le bois. Il choisit de se consacrer à l’ébénisterie, qu’il étudie pendant quatre ans. Passé professionnel dans la création de meubles et d’objets design, il consacre ses week-ends à créer ses premières oeuvres originales, par pur plaisir, et les offre autour de lui. Encouragé par sa famille, il fait connaître ce travail sur les résaux sociaux et en quelques jours seulement, signe pour une première exposition en galerie.
La « patte Jasinski » ? Une oeuvre spontanée, personnelle, qui jaillit d’un processus instinctif conjugué au plaisir esthétique d’un rendu archi net. Sa capacité à « voir en 3D » et son sens de la finition lui permettent de créer des objets cinétiques ou optiques puissants. La précision des lignes est le résultat d’un travail minutieux qui passe par le dessin et étudie les rapports de proportions en 3D dans un souci constant d’homogénéité et de rythme.
L’orchestration d’une création (qui peut comprendre parfois plusieurs centaines de pièces) tient à elle seule de la performance ! Et, tels les magiciens, il utilise des astuces d’optique pour nous jouer du visible et de l’invisible, ses effets visuels modulent notre perception des volumes.
Enfin, l’esprit caractéristique qui émane surtout de son oeuvre est sans doute celui de la joie. Une joie exprimée tant par le choix de ses couleurs (quand il ne joue pas sur la dualité noir/blanc), que par les titres de ses créations – à eux seuls de vrais petits trésors d’inventivité : Pacôme Leszautres, Sam Chatouille, Alex Tazie, Dino Zore… Ce travail remarquable – et remarqué – a aussi l’art de ne pas se prendre au sérieux et suscite dès lors autant de plaisir que de sérénité.
